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20. Katmandou

De Pokara, j’ai pris la route de Katmandou en bus touristique. Le trajet Lumbini-Pokhara en bus local m’avait laissé un mauvais souvenir : 12 heures de trajet au lieu de 6h. Le bus s’arrêtant toutes les 5 minutes, ce qui entre parenthèse, me laissait le temps de gerber à chaque arrêt. Bref, les bus locaux pour les longues distances, ce n’est pas le meilleur choix et même si on a le temps…


Arrivée à Katmandou après 7 heures de bus, je me dirige vers Freak Streat. Ce quartier qui fut connu lorsque les hippies faisaient la route de Katmandou… Il n’en reste plus rien de cette époque, les touristes ont déserté Freak Streat pour tous se retrouver dans un ghetto dans le quartier de Thamel. On m’avait prévenue, si tu n’as pas aimé le quartier touristique de Pokhara tu vas être encore plus déçue à Thamel… Freak streat dans la vieille ville a conservé son charme et surtout son authenticité, j’ai peine à comprendre pourquoi tout le monde loge à Thamel. Thamel est un endroit chic, riche, artificiel, conçu pour satisfaire le touriste avec tout ce qu’il faut pour consommer et avec des prix spécial touristes !

Le contraste est grand avec la misère qui règne ici. Quand on sait que le salaire moyen correspond à 2500 roupies par mois (35 CHF). Le Népal est un des pays les plus pauvres au monde. Mes voyages m’ont forgé une carapace, je ne m’effondre plus en larmes quand je vois un mendiant comme lors de mon premier voyage. Mais j’ai été particulièrement touchée et révoltée de voir ces gamins de même pas dix ans sniffer de la colle et de les voir se bagarrer violemment… Dans dix ans, ils ne seront plus de ce monde… Je les regarde et j’ai vraiment de la peine pour eux. J’ai aussi de la peine de voir ces familles qui dorment sur le trottoir, surtout que les températures chutent à 0 degré la nuit ! Enfin, la misère est partout, même en Occident, et le sauveur en moi parfois se révolte un peu et se sent trop impuissant…

J’adore Katmandou ! Je fais du city trekking et je m’en prends plein la vue ! Ici, les marchants vendent tout et n’importe quoi, chaque petite rue débouche sur un temple inattendu et superbe, l’architecture de la vieille ville est remplie de charme, les bains de foule, une ville qui me rappelle l’Inde ! Ça me plait ! Ça me fait du bien d’être en ville après ma retraite à Lumbini et dans la montagne. Je ne me sens plus seule avec moi-même mais stimulée de tous les côtés.

L’ambassade indienne est plutôt sympathique. J’avais entendu tant d’histoires : faut y aller des heures avant l’ouverture, on attend très longtemps, ils sont antipathiques… J’ai été plutôt surprise en positif. Déjà, on ne doit pas faire la queue comme en Inde, c’est moderne, on prend un numéro et après on peut aller boire un tchai. On peut attendre assis, dehors au soleil, et puis on rencontre un tas de monde. J’ai fait la connaissance de compatriotes suisses… Qu’est-ce qu’on veut de mieux ? Il y a pire comme endroit où attendre ! Après 4 heures d’attente je n’ai pas encore mon visa, je dois revenir dans 7 jours. Six mois ou trois mois de visa ? Ce sera la surprise dans 7 jours !

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